Page 19 - Pharmavie Mars 2023
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Mon pharmacien prend soin de moi

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         Est-il judicieux de prendre des anti-
         inflammatoires pour une lombalgie ?

“Une lombalgie (un mal de dos), résulte d’un conflit entre le
”disque situé à l’intersection de deux vertèbres (qui assure

la souplesse de l’ensemble) et la racine du nerf qui part de
la moelle épinière logée dans la colonne. Ce conflit induit
une inflammation locale à l’origine des douleurs. Pour les
soulager, plusieurs solutions : le temps… et les antalgiques,
au premier rang desquels le paracétamol. C’est en effet le
médicament au meilleur rapport bénéfice/risque, le plus
sûr, à prendre à la bonne dose (fonction de la corpulence) et
au bon rythme (toutes les six heures).
Deuxième possibilité, les anti-inflammatoires non stéroï-
diens (AINS), actifs sur l’inflammation, bien sûr, mais aussi
sur la douleur, la fièvre, la fluidité du sang, etc. À noter qu’ils
ne sont pas tous équivalents, donc non interchangeables.
Si l’aspirine, également anti-inflammatoire, et certains
dosag­ es d’ibuprofène sont vendus sans ordonnance, le
conseil du pharmacien reste toutefois indispensable. Il veille,
avec le médecin lorsque l’AINS est prescrit, aux précautions
d’emploi (prise au cours des repas pour protéger l’estomac) dose minimale eff icace, sur cinq jours au plus, avant de
et aux contre-indications, quel que soit le mode de dispen­ réévaluer leur intérêt. Pour information, le recours aux AINS
sation : âge (plus de 65 ans), hyper­tension artérielle, troubles dans un contexte d’infection (ce qui n’est pas le cas de la
de la coagulation, maladies inflamm­ at­ oires chroniques de lombalgie) expose à un risque de graves complications. ●
l’intestin, ulcère de l’estomac, insuffisance rénale, grossesse,
allaitement, etc. Ces médicaments doivent être pris à la

Environ 20 % des femmes  MYRIAM, 30 ANS                      une forme particu-
souffrent régulièrement                                      lière de dysp­ areunie.

de dyspareunie et 40 % de                                                                                             Mais quelle que soit
façon occasionnelle. Ce                                                                                               l’origine, il convient
terme médical désigne les                                                                                             de consulter dès les
                                                                                                                      pre­miers symptô­
J’ai des rapportsdouleurs ressenties lors                                                                             ­mes. Une série de
sexuels douloureux.des rapports sexuels, au                                                                           questions sur les
                                                                                                                      douleurs ressenties
moment de la pénétration,                                                                                             permet de dresser
mais qui peuvent égale-                                    un état des lieux qui peut être confirmé ou approfondi par
                                                           des examens médicaux si nécessaire. Car du diagnostic
“ment se déclencher dès

les préliminaires ou après l’acte. En cause, des troubles

”d’ordre physiologiques type sécheresse vaginale, infection
urinaire, infection sexuellement transmissible, mycose va dépendre la prise en charge. Ainsi, la patiente peut être

et endométriose (dans 50 à 70 % des cas), ou psycho­logique orientée soit vers une psychothérapie en cas de troubles

quand elles sont liées à une absence de désir. On parle anxieux, soit vers un traitement médicamenteux, notam-

de dyspareunies superficielles ou d’intromission lorsque ment lors d’infections gynécologiques, une substitution

la douleur se manifeste à proximité ou au niveau de l’orifice hormonale dans la sécheresse vaginale induite par la

du vagin. À distinguer des dyspareunies profondes en cas ménopause, ou une intervention chirurgicale dans le cas

de douleurs pelviennes (localisées dans le bas-ventre et la de l’endométriose. En prévention, il peut être conseillé d’uti-

zone génitale). Quant au vaginisme, qui se traduit par une liser un gel lubrif iant pendant les rapports pour faciliter

contraction involontaire du périnée empêchant la péné- la pénétration et ainsi éviter l’appréhension de la douleur. ●

tration, il est considéré par certains spécialistes comme

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