Page 16 - Pharmavie Mars 2023
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Mon pharmacien prend soin de moi
SIMON, 29 ANS
Sécurité routière oblige, conduire exige
une attention de chaque instant et une
Peut-on conduirebonne réactivité. Sans quoi, on peut faci
lement perdre le contrôle du véhicule et
en ayant consomméprovoquer un accident. La seule façon de
du CBD ?s’en prémunir reste simple : il ne faut en
“aucun cas prendre le volant si l’on n’est
pas en pleine possession de ses moyens
en termes de réflexes et de concentration.
En cela, la prise de cannabidiol (CDB) présente un risque.
”Pour rappel, cette molécule aux propriétés anxiolytiques
qu’actif naturel non addictif, elle se distingue du tétrahy
drocannabinol (THC), issu de la même plante, prisé pour
et antalgiques est extraite du chanvre. Reconnue en tant ses effets psychotropes lorsqu’il est consommé sous forme
de cannabis. Utilisés contre le stress, l’anxiété, les insomnies,
les douleurs musculaires ou névralgiques, et les crampes,
les produits contenant du CBD relaxent/apaisent mais en
contrepartie, ils peuvent altérer la concentration et entraîner
une somnolence et/ou un relâchement musculaire.
Il faut souligner que, quelle que soit la manière dont le
CBD est consommé (fumé, compléments alimentaires,
huile, miel, tisanes, bonbons, chocolat, etc.), ses effets sont
assez rapides et peuvent durer jusqu’à sept heures, soit
un temps durant lequel il ne faut pas prendre la route.
Par ailleurs, en cas d’interpellation par les forces de l’ordre,
l’automobiliste qui a consommé du CBD peut être testé
positif au THC (présent dans de nombreux produits à
base de CBD, à hauteur de 0,3 % maximum) et ce, pendant
48 heures maximum. ●
RACHEL, 48 ANS d’arrêter de cogiter pour parvenir à s’endormir, la première
“Mes cogitations astuce consiste à penser à des choses agréables. S’évader
m’empêchent
de trouver avec un livre, écouter des musiques relaxantes, etc.,
le sommeil.Les anxieux chroniques ou occasionnels connaissent bien
qu’importe la manière pourvu que l’on s’apaise. Une autre
”ce type de démêlés avec Morphée. Ils ont beau être rompus
méthode que les spécialistes du sommeil conseillent : mettre
de fatigue au moment de se coucher, rien n’y fait. Même les
lumières éteintes et le silence fait, les pensées continuent en place une routine juste avant l’heure du coucher comme
à bouillir. Incapable de “décrocher” pour se détendre, le
cerveau produit du cortisol, l’hormone du stress, connue boire sa tisane préférée, préparer ses vêtements pour le
pour annihiler la mélatonine, l’hormone du sommeil. Pour
couper court à l’hyperactivité cérébrale et bâillonner les lendemain ou encore installer la table du petit déjeuner
ruminations, tous les moyens de déconnexion mentale
et de relaxation physique sont bons à tester. Le but étant afin que le cerveau enregistre le signal du lâcher-prise.
En parallèle, la phytothérapie peut aider à se détendre
et faciliter l’endormissement. Au choix, de la mélat onine
en complément alimentaire ou des plantes dites « adapto-
gènes ». Parmi elles, le ginseng de Sibérie et la rhodiole qui
stabilisent la sécrétion de cortisol et permettent de réguler
le stress grâce à des cures de quatre semaines au moins.
En complément de façon ponctuelle et pour un effet plus
sédatif, on peut miser sur les plantes calmantes telles que
l’eschscholtzia (pavot de Californie), la passiflore, le mille
pertuis, le griffonia ou la valériane. ●
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